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Thirteen Cities, Complete Sessions, RICHMOND FONTAINE

Union Records/Decor/2007, réédition El Cortez Records/2016


En grands fans de littérature et de musique américaine, il paraissait logique que l’on écrive sur l’un de ces auteurs et compositeurs qui fait si bien le pont entre les deux arts. Le romancier et musicien Willy Vlautin – parce que c’est de lui et par extension de son groupe Richmond Fontaine qu’il s’agit ici – délivre depuis plus de vingt ans une americana inspirée, fruit d’un long travail d’observation et d’une bonne part de vécu. 
La chronique de Ballade pour Leroy, l’un des derniers romans de Vlautin, parue il y a peu dans ces pages, sortons à présent un disque vinyle de sa pochette gatefold réalisée par l’illustrateur Nate Beaty…un chien déambule dans les rues terreuses et désertes d’une bourgade “in the middle of nowhere”.
La réédition du septième album de Richmond Fontaine, Thirteen Cities propose l’intégralité des sessions d’enregistrement réalisées à Tucson, Arizona soit six titres de plus que sur l’édition originale et alterne titres arrangés (rythmiques country sur Capsized, les incontournables lapsteel et trompettes mariachi sur Moving Back Home #2 ou bien $87 and a Guilty Conscience That Gets Worse the Longer I Go) et ballades acoustiques chantées par Vlautin seul (St Ides, Parked Cars, and Other People’s Homes) sans oublier de merveilleux morceaux instrumentaux aux ambiances cinématographiques (El Tiradito, Ballad of Dan Fanta, Intro/The Border, $43.50).
En proche cousin de Calexico (Joey Burns et Jacob Valenzuela participent d’ailleurs à l’enregistrement de Thirteen Cities tout comme Howe Gelb de Giant Sand), Richmond Fontaine réussit à nous conter toutes ces histoires de paumés et d’exclus sans complaisance ni sentimentalisme tout en nous transportant vers ces paysages typiquement américains (Wilson Dunlap évoquant le Springsteen de Nebraska, le spoken word de Moving Back Home #1 renforçant ce côté storytelling).
– Georges –
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