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Confessions D’un Loser, MARK SAFRANKO

13e Note

2019 fût une année exceptionnelle en terme de parutions pour Mark SaFranko avec pas moins de quatre publications de ses oeuvres. Cela commençait avec un roman à la fin hitchokienne (Un Faux Pas) pour ensuite se tourner vers le polar (Suicide) pour finir avec un recueil de nouvelles et poèmes (Le Fracas D’une Vague). Le dernier livre de la liste et qui nous amène à la chronique du jour était la réédition avec une nouvelle traduction de Putain d’Olivia, chef d’oeuvre de roman indé, qui était sorti à la fin de la première décennie de 2000 chez 13e Note.

Et c’est donc ce premier volet de la vie de Max Zajack qui nous a donné envie de continuer sur notre lancée, nous fans qui avaient été tant gâtés l’an passé et qui sommes complètement en manque en cette année de merde 2020. Alors on retourne à notre bibliothèque pour sortir ces Confessions D’un Loser et on se replonge avec un plaisir non caché dans les (més)aventures de notre Zajack adoré.

Max est dans le dur. Il tente péniblement de se remettre de sa rupture d’avec Olivia, de cette relation toxique qu’il a du mal à se défaire comme un junkie de sa came. Sans boulot, écrivain qui n’écrit pas, il accepte finalement de prendre un poste dans une compagnie de téléphone histoire de payer le loyer mais où contre toute attente il est plutôt bon. Et comme un déclic, notre bon Zajack devient un séducteur, collectionnant les conquêtes d’un soir, pour le meilleur (le sexe) comme pour le pire (une nana qui le harcèle, des soupçons d’être un tueur en série). Même ses séances chez la psy ne règlent plus grand chose.

Mark SaFranko avec Confessions D’un Loser démontre une nouvelle fois sa force d’écriture : des chapitres courts, bruts, un langage cru. Pas étonnant qu’on le lie souvent avec Dan Fante, autre auteur de la même veine, autant boudé aux Etats-Unis que chéri en Europe, et néanmoins ami de l’écrivain du New-Jersey. Une marque de fabrique où il puise dans son vécu pour sortir sur le papier ces histoires sans aucun apitoiement et bourrées d’humour. Un auteur qu’on ne cessera jamais de suivre et surtout de vous conseiller. Avec peut-être à venir une nouvelle traduction de Dieu Bénisse L’Amérique, troisième volet des Zajack.

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