E Works Records/PIAS/2020
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Mark Oliver Everett alias “E” est de ces musiciens qui vieillissent plutôt bien. Né en 1963, l’Américain également auteur d’une autobiographie (chroniquée dans ces pages) a donc 57 ans en cet an de disgrâce 2020. À l’heure où je tape ces mots, son nouvel album Earth to Dora vient de paraître et il semble qu’encore une fois, E n’a pas raté son disque.
Toujours accompagné de sa fine équipe – The Chet, Koool G Murder, P-Boo et Knuckles – E fait mouche et ce, dès le premier titre Anything for Boo, un morceau qui chante l’amour, convoquant boîte à musique, arpèges de guitare électrique et rythmique mate, le tout faisant le clin d’oeil aux premiers albums (Novocaine for the Soul est paru en 1996, Electro-Shock Blues en 1998). Il ne s’arrête pas en si bon chemin en enchaînant avec Are We Alright Again, un autre titre également très réussi. Et non, chères mauvaises langues, le disque ne se limite pas à deux chansons réussies placées en début d’album. Apaisant le temps d’une berceuse ou deux (Who You Say You Are, Dark and Dramatic), le groupe repart à l’attaque de nos oreilles friandes de refrains pop (la ligne de basse dingue et le mellotron beatlesien sur Are You Fucking Your Ex, The Gentle Souls qui flirte avec la pop 60’s à la Hollies, le refrain catchy de Baby Let’s Make It Real).
Composées avant le confinement du printemps, les chansons de Earth to Dora agissent pleinement comme une pommade diffusant amour et espoir pour ces moments de folie et d’anxiété. On est en 2020, Mark Oliver Everett a 57 ans et encore une fois, il n’a pas raté son disque.
Georges.