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Le Même Goût Qu’Un Flingue, COULTER JACOBS

La Dragonne

A l’annonce de la sortie du dernier livre de Mark SaFranko au printemps dernier, j’ai été assez surpris de voir que celui-ci trouvait place chez un nouvel éditeur. D’autant plus surprenant que La Dragonne semblait bien lancé dans la publication des livres de l’auteur du New-Jersey, ayant même d’autres projets pour lui. Puis un follower me dit que la maison d’édition arrêtait son activité. Le doute était donc installé jusqu’à ce que les nancéiens nous présentent cette nouvelle publication, nous rassurant et nous laissant entrevoir un bel avenir.

Dylan aime les choses simples de la vie. Fan de tatouages, il passe son temps libre à retaper des vieilles bagnoles, à surfer sur les vagues de Californie que lui offrent les plages de San Diego ou à tenter d’écrire un bouquin, lui qui est grand admirateur des John Fante, Henry Miller, Jack Kerouac et autre Charles Bukowski. Et pour faire bien les choses, il ne dit pas non aux vices qui permettent de bien coller à ses héros, c’est à dire se faire quelques rails de coke et passer de l’autre côté de la frontière pour se taper quelques prostituées.
Un soir, avec une envie de lap dances en tête, il va à la recherche d’une dose chez un dealeur du coin. Point de revendeur dans la taudis qu’il rejoint, mais le cadavre d’une pute avec une malette pleine de billets à côté d’elle. Et comme bon vieux réflexe, Dylan s’empare de la valise et met les voiles, sans se douter de tous les fâcheux évènements que cela va déclencher.

Belle et bien en vie, La Dragonne frappe juste en publiant pour la première fois en France Coulter Jacobs et par la même faire plaisir aux lecteurs nostalgiques des parutions de feux les éditions 13e Note. Car en effet, à la lecture de Le Même Goût Qu’un Flingue on ne peut s’empêcher de penser à certains auteurs présents chez l’ancien éditeur. Avec un goût prononcé pour les addictions en tout genre, les écrivains marginaux et la vie d’écorchés, tissant des fictions très autobiographiques brutes et brutales, Coulter Jacobs s’inscrit dans la lignée d’auteurs comme Jerry Stahl, Rob Roberge ou Tony O’Neill et nous ramène à un genre de la littérature américaine qu’on avait perdu de vue.

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