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ELLIOTT SMITH, Elliott Smith (Expanded 25th Anniversary Edition)

Kill Rock Stars / 2020

Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas Elliott Smith (1969-2003), il fût un auteur-compositeur-interprète américain qui a délivré entre 1994 et 2000 cinq albums studio. Son indie folk/pop fût notamment mise en lumière via la B.O. de Will Hunting (Gus Van Sant, 1997).

Son père initie très jeune Elliott alors Steven Paul aux Beatles ou à Bob Dylan. Celui-ci se met alors au piano et la guitare à l’âge de neuf ans. Après quelques groupes au lycée et son diplôme universitaire en poche, celui qui s’est rebaptisé Elliott forme Heatmiser avec quelques amis. On est à Portland, Oregon, au début des années 90 et le mouvement grunge est alors à son paroxysme. Heatmiser jouira ainsi d’un petit succès d’estime et signera sur une major. Depuis quelques temps, Elliott Smith commence à composer des titres plutôt acoustiques qui finiront sur Mic City Sons, leur troisième et dernier album paru en 1996. D’autres réapparaitront sur ses premiers disques solo, parus les mêmes années. En mode home studio, Roman Candle voit le jour en 1994 sur Cavity Search. Il s’agît de morceaux indie folk très mélancoliques mais déjà très mélodiques (Condor Ave, No Name #3 par exemple).

Paru en 1995, Elliott Smith est enregistré à la maison comme son prédécesseur. Aidé par son amie Mary Lou Lord, une chanteuse indie folk déjà bien installée, Elliott Smith signe sur un label plus important, Kill Rock Stars, basé à Olympia, Washington State. Ce second disque solo reste confidentiel mais connait un bon accueil critique. La presse spécialisée, quoique souvent focalisée sur le fait qu’Elliott Smith est un addict, reconnait son talent de compositeur. Au fil de morceaux très inspirés (Southern Belle, Single File, The White Lady Loves You More), même si le son est parfois rêche et les arrangements succincts, le talent et les chansons sont là. Elliott Smith y double ses parties vocales, harmonise et possède un style de jeu de guitare très personnel. Ses influences (Big Star, Beatles / McCartney…) y sont déjà palpables (le solo à la Georges Harrison sur Coming Up Roses). Certes le propos fait rarement dans la gaudriole mais le musicien qui aura connu divorce parental, maltraitance, dépression et addictions nombreuses, commence à toucher le sublime sur cet album comme nous l’indique la petite merveille qui clôt le disque, The Biggest Lie. Il affinera encore ce songwriting sur les albums suivants : le magnifique Either/Or (1997) et les incontournables XO (1998) et Figure 8 (2000), tous deux sortis sur la major Dreamworks.

Pour célébrer les 25 ans de cet album, le label Kill Rock Stars a ajouté un live d’Elliott Smith enregistré à Portland en septembre 1994. Si la setlist ne contient pas encore les morceaux les plus marquants du répertoire de l’Américain, le live bénéficie d’un son plus que correct. En plus de quelques blagues adressées au public, l’émotion et la sincérité de l’interprétation d’Elliott Smith y sont palpables. Le double album est délivré dans un beau coffret CD et vinyle incluant témoignages et photos.

Georges.

Discographie :

Albums studio :
Roman Candle (1994)
Elliott Smith (1995)
Either/Or (1997)
XO (1998)
Figure 8 (2000)

Albums posthumes :
From a Basement on the Hill (2004)
New Moon (2007)

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