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Black Pumas, BLACK PUMAS

ATO Records/2019

Curtis Harding, Leon Bridges, Michael Kiwanuka, Durand Jones & The Indications, Black Pumas. Tous ces jeunes groupes ou artistes contemporains explorent la soul music chacun à leur manière, rendant hommage à leurs aînés tout en apportant leur touche personnelle. Penchons-nous sur ces derniers qui, cette année, ont sorti leur premier album éponyme.

Ok, mais Black Pumas, c’est qui ? Eric Burton et Adrian Quesada, respectivement guitariste-chanteur et guitariste-producteur, se sont rencontrés à Austin, Texas après que Quesada ait lancé une annonce pour trouver un chanteur. Californien d’origine, Burton a chanté dans les églises et dans la rue. Quesada a joué dans plusieurs groupes et aussi pour Prince ou Daniel Johnston. Black Pumas se forme en 2017. Ecumant les bars, les musiciens ont le temps de peaufiner leur son et se font remarquer au fameux festival South by Southwest et remportent un prix. Au niveau hexagonal, c’est aux Transmusicales de Rennes que les Américains se font remarquer.

Ce premier album frappe d’emblée par sa production et sa qualité mélodique. Les influences sont palpables, Otis Redding, Sam Cooke ou encore Curtis Mayfield. Mais ces pumas noirs et ce chanteur au timbre remarquable ont un style bien à eux. Certes le morceau Colors est radiophonique et semble taillé pour les charts. Mais là où le groupe est le plus intéressant, c’est lorsqu’il renvoie directement aux B.O. de films de Blaxploitation (Fire et son riff de guitare implacable, Black Moon Rising) ou n’hésite pas à sortir les guitares acoustiques (Touch the Sky, le suave Sweet Conversation qui clôt l’album). Tel un Al Green des temps modernes, Eric Burton fait ce qu’il veut avec sa voix (Stay Gold).
Immédiat et terriblement bien produit, ce premier essai de Black Pumas s’avère tout bonnement réussi.

– Georges –

 

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