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Au Nom Du Bien, JAKE HINKSON

Gallmeister

« Au nom du bien »,  tout est relatif. Surtout quand on connait avec quelle manière cet adage peut être interprété lorsqu’il est utilisé sous la plume de Jake Hinkson, pour qui est déjà familier avec ses romans précédents,  L’Enfer de Church Street ou Sans Lendemain. Des romans qui ont en commun le cadre de l’Arkansas et ses bleds perdus au pied des Ozarks, mais aussi les communautés rurales et leurs églises Baptiste toujours dirigées par un pasteur souvent au centre d’histoire noire.

Et Au Nom Du Bien reprend une nouvelle fois ce cahier des charges et on ne s’en lasse pas. Le pasteur Richard Weatherford va faire les frais de ses écarts. Une femme, cinq enfants et toute la communauté de Stock à guider en ce week-end de Pâques chargé. Mais Weatherford a fauté avec le jeune Gary, qui avec l’aide de la trop décomplexée Sarabeth, a décidé de le faire chanter en échangeant son silence contre 30 000$. Mais le pasteur ne semble pas voir les choses de cette façon, quitte à prendre quelques libertés avec la foi.

Jake Hinkson connait bien l’Arkansas. Il le démontre encore une fois dans cette description de l’état du Midwest et de son ancrage profond dans une Amérique rurale, conservatrice et puritaine. L’histoire de Au Nom Du Bien se déroule d’ailleurs avant l’élection de Trump, et Hinkson nous montre de l’intérieur ceux qui ont permis à l’homme d’affaire d’accéder au pouvoir. Ses personnages ont tous un côté sombre qui se révèle au cours de l’histoire et leurs cheminements mèneront à un final sans pitié. Jake Hinkson ou comment exceller dans le noir.

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