Sonatine
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Je commençais ma chronique du précédent livre d’Anonyme par “Quoi de neuf sous le soleil de Santa Mondega? Et bien rien et c’est très bien comme ça.”. Je pourrais faire de même avec la présente sauf que je changerai mon propos. La lassitude se fait sentir pour la première fois dans les aventures du Bourbon Kid et la petite forme de l’auteur y est pour beaucoup.
Après avoir vaincu le Diable et moult démons et entités sanguinaires et sauvé la fille illégitime du Président des USA, les Dead Hunters doivent être décorés pour bons services déloyaux. C’est Flake et ce bon vieux Sanchez qui se présentent pour recevoir les décorations. Mais comme toujours, les choses prennent une tournure forcément inattendue et le Président est tué. Et d’autres dirigeants mondiaux et hommes puissants subissent quasiment simultanément le même sort. Pendant ce temps, le Bourbon Kid et Rodéo Rex sont embauchés pour assurer la protection d’un milliardaire et de sa fille, mais là encore tout va prendre une tournure pour le moi horrifique et quelque peu dégoutante. Tout ça avant que ce soit le monde entier qui vole en flamme. Nos anti-héros ont du boulot sur la planche. Et encore une fois il n’y aura aucune pitié.
L’auteur sans nom nous a habitué à un cocktail détonnant de série Z appréciée du duo Rodriguez / Tarantino, de pop culture et de légendes fantastiques, le tout écrit avec un humour trash et sans concession. Mais force est de constater qu’ici tous ces ingrédients sont en petites quantités, voire avec une date de péremption dépassée. Même si on n’a jamais été trop regardant sur les scénarios des aventures du Bourbon Kid, celui de Kill The Rich! est vraiment capillotracté (c’est dire). La construction narrative s’en ressent et devient vraiment répétitive, au sens propre comme au figuré. Le Bourbon Kid s’est assagi et c’est triste de le constater. Indéniablement, Kill The Rich! et l’épisode le plus faible de la série, qui commence vraiment à faire ressentir une forme de lassitude.