Gallmeister
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2034. Chris “Wedge” Mitchell, pilote chevronné de l’US Air Force perd étrangement les commandes de son F-35 et se retrouve entre les mains du gouvernement iranien.
En mer de Chine, le commodore Sarah Hunt et sa flotte de trois destroyers viennent en aide à un chalutier chinois en détresse, quittant les eaux internationales et voyant ainsi pointer le spectre de l’incident diplomatique à l’horizon. Mais le bateau en détresse n’est pas un simple rafiot de pêcheurs et les Chinois ne voient pas l’approche de la flotte américaine d’un bon oeil et vont le faire savoir de la façon la plus radicale.
Ces deux incidents qui semblent isolés vont pourtant faire voler en éclats la paix relative entre les deux puissantes nations et rebattre les cartes des enjeux géopolitiques de la planète. D’autant plus qu’une troisième puissance inattendue va se joindre à la partie, faisant craindre une guerre nucléaire dévastatrice.
2034 est un roman qui fait froid dans le dos. Tout simplement parce que 2034 c’est demain et le pédigrée des auteurs ne font qu’appuyer la plausibilité des faits rapportés. Elliott Ackerman est un ancien marine plusieurs fois décoré et James Stavridis un ancien amiral de l’US Navy. Remettre en cause leurs connaissances seraient prétentieux et ce roman écrit à quatre mains révèle un futur proche des plus sombres. On navigue entre stratégie militaire et géopolitique, ce qui peut troubler un peu la lecture, mais la psychologie des protagonistes ainsi que les enjeux de chaque acte bien décrits permettent aux lecteurs de ne pas se perdre le long des presque 400 pages au rythme haletant. Un roman passionnant et flippant, qui ne rassure pas sur la tournure que prend notre époque.