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Blackwood, MICHAEL FARRIS SMITH

Sonatine

1956. Colburn, tout juste adolescent, retrouve son père pendu dans l’atelier de leur maison de Red Bluff dans le Mississippi. Il ne connait pas les raisons qui auraient poussé son paternel à passer à l’acte.
1975. Red Bluff se meurt, la ville est quasi déserte et la municipalité offre le logement à quiconque voudrait venir s’installer dans la bourgade histoire de redonner vie à la ville qui est peu à peu phagocytée par le kudzu, une plante grimpante cousine des Monstroplantes qui envahit l’espace et les maisons en périphérie et qui se rapproche peu à peu du centre. Colburn revient pourtant en ces lieux afin de trouver des réponses aux évènements de son enfance. Mais il n’est pas le bienvenu. Et son arrivée va coïncider avec celle d’un couple de marginaux et de leur fils ainsi qu’à la disparition de deux enfants dans la jungle du kudzu. Trop de mystères qui semblent sans réponse…

A travers ces livres, Michael Farris Smith se porte comme le témoin des exclus de la société, ces parias dont il a conté les histoires dans Nulle Part Sur La Terre ou Le Pays Des Oubliés. Blackwood ne fait pas exception à la règle mais il y ajoute une petite pointe surnaturelle et apocalyptique, nous ramenant en cela à son premier ouvrage Une Pluie Sans Fin, la nature reprenant ses droits.

Il y a une grande part de mystère dans Blackwood. Michael Farris Smith va offrir beaucoup de place à l’imagination du lecteur en omettant volontairement des épisodes de vie ou en posant des questions dont il ne fournit pas les réponses. Tout cela dans un décor proche du fantastique entre une ville fantôme et un kudzu omniprésent même quand il n’est pas cité, à l’image des zombies de Walking Dead, qui confèrent à Blackwood une atmosphère singulière et crée un étrange et réussi mix de roman noir et de surnaturel.

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