Sonatine
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Kris est une métalleuse. Guitariste au sein du groupe Dürt Würk fondé avec Terry Hunt à la sortie de l’adolescence, elle a sillonné les routes des Etats-Unis pendant une décennie pour donner des concerts, sur fond d’alcool et drogues de toutes sortes. Mais l’aventure a brusquement pris fin lors d’une soirée qui reste un trou noir pour Kris. Alors qu’elle est retournée à une vie de merde à travailler à la réception d’un hôtel miteux, Terry, qu’elle tient pour responsable de la fin de Dürt Würk, est devenu une star et s’apprête à se lancer dans une tournée triomphale. Kris décide alors de réunir les autres membres du groupe et d’aller s’expliquer avec Terry. Mais elle va devoir affronter bien plus qu’un simple chanteur de métal.
Voici donc le pitch de ce roman qui nous semblait prometteur. Mais malheureusement on sort de la lecture encore sur notre faim. Tout n’est certes pas à jeter bien au contraire mais le fond de l’histoire sent le réchauffé, avec ce leader de groupe de hard rock qui vend son âme pour être au sommet de l’affiche, quitte à tourner le dos aux anciens membres du groupe et à enterrer un album, un chef d’oeuvre non publié qui s’avèrera être prophétique.
Mais si l’histoire de Détruire Tous Les Monstres est très moyenne, la lecture offre cependant son lot de références qui en revanche elles font le job et réjouissent le lecteur fan de musique. Chaque chapitre porte le nom d’un classique du hard-rock et l’égratignage gratuit pour le milieu de la pop ou du nu metal ( qui a dit Limp Bizkit? ) apporte un côté décalé à l’ouvrage de Grady Hendrix. Et c’est cela qu’on aurait préféré peut-être découvrir sur l’ensemble du récit, qui au final ne sait jamais s’il doit aller dans un trip d’épouvante totale ou au contraire faire le choix de la dérision. Un créneau finalement bien occupé par Anonyme et l’univers du Livre Sans Nom.