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L’Homme Posthume, JAKE HINKSON

Gallmeister

Elliott Stilling a mis fin à ses jours. Il est mort mais cela n’a duré que quelques minutes. On ne parlera pas de tentative de suicide dans ce cas mais plutôt de suicide raté. A son réveil, la première personne qu’il voit est Félicia, une infirmière qui a participé à sa réanimation. Un lien étrange se noue entre la soignante et son patient, à tel point que Elliott s’enfuit de l’hôpital avec Félicia à la fin de son service. Mais l’intérêt de cette dernière n’est peut-être pas totalement fortuit et la deuxième chance laissée à l’ancien pasteur qu’était Elliott pour absoudre son pécher semble plutôt être un véritable chemin de croix.

L’Arkansas. Un pasteur douteux au passé trouble. Une écriture concise. Un rythme narratif direct. Pas de doute, nous sommes bien dans une histoire sortie de la tête de Jake Hinkson. L’Homme Posthume est son deuxième ouvrage mais aussi le plus court. Cela n’enlève rien au fait qu’on retrouve ici tous les éléments qui nous ont plus lorsqu’on a découvert l’auteur à la lecture de L’Enfer de Church Street et l’année dernière avec le très bon Au Nom Du Bien. Hinkson ne se gène pas pour encore une fois maltraiter l’Eglise Baptiste dont son père et son frère sont pasteurs. Une religion à laquelle il a tourné le dos, préférant se référer à l’alcool et au polar. Pour notre plus grand plaisir.

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