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Quand on parle de Into The Wild, on pense immédiatement au film de Sean Penn aux images magnifiées par la musique d’Eddie Vedder. Le long métrage était une adaptation du livre du journaliste Jon Krakauer qui retraçait le road trip de Christopher McCandless à travers l’Amérique du nord jusqu’à sa fin tragique au début des années 90. Après l’obtention de son diplôme de fin d’études, le jeune homme plaque tout, change de nom, fait le don de ses économies à des œuvres caritatives et part dans une quête spirituelle qui le mènera en Alaska, où il décèdera tragiquement de malnutrition dans un bus abandonné au milieu de nulle part.
Le livre de Krakauer – tout comme le film de Penn – était une réflexion sur le sens du voyage de McCandless, n’apportant que peu d’élément sur ce qui a pu motiver Supertramp à mener son projet.
Déjà consultante pour lors de la réalisation du long métrage, Carine McCandless, la sœur de Christopher, nous offre ici une autre vision de l’aventure de son frère, au travers de ce livre qui est autant une biographie de la quadragénaire que l’histoire d’une famille américaine aisée. Des parents travaillant pour la NASA, exigeants avec leurs enfants, un père dominateur, une mère qui s’efface derrière celui-ci, et où les marques d’affections se font rares. Mais derrière ce tableau de la réussite de l’american way of live, se cache une histoire dont on tait l’existence, celle d’un père menant une double vie, dans laquelle il exerce le même rôle dans une autre famille. Une vérité cachée qui a sans doute possible motivé le choix d’émancipation de Christopher.