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L’Oiseau Moqueur, WALTER TEVIS

Gallmeister

L’Oiseau Moqueur marque le premier pas de l’éditeur parisien dans la science-fiction. Un univers dont je ne suis pas un fin connaisseur voire même fan en général. Mes lectures se limiteront surtout au sous-genre que sont les romans d’anticipation de H.G Wells, George Orwell ou Aldous Huxley. Un sous-genre dont fait partie ce livre de Walter Tevis, dont la bibliographie sera publiée plus largement par Gallmeister, avec dès mars le très attendu Jeu de la Dame.

Le sujet de L’Oiseau Moqueur fait le grand écart avec l’oeuvre adaptée sur Netflix. On est plongé ici dans un New-York du XXVe siècle. Les robots dirigent le monde, des êtres synthétiques inventés par l’homme mais dont ils ont pris peu à peu la place, allant jusqu’à remplacer les animaux du zoo de Central Park.
A la tête des robots, Spofforth, un classe 9, le plus sophistiqué qui surveille chaque fait et geste des quelques humains restant, contrôlant leur démographie et leur liberté, interdisant toute intimité entre eux et les privant de culture. Des humains qui ne se révoltent pas car complètement inhibés de toute action par la prise constante de pilules fournies par le gouvernement. Mais le pouvoir de Spofforth risque d’être remis en cause par Paul Bentley, qui seul a appris à lire, obligeant le robot à remettre en cause l’avenir de l’humanité.

Il y avait aisément une quinzaine d’année que je ne m’étais pas plongé dans un roman d’anticipation. Et la lecture de L’Oiseau Moqueur m’a fait le même effet que lorsque j’ai entamé 1984, Le Meilleur des Mondes ou autres Guerre des Mondes, à savoir une difficulté à me plonger dedans de par le style, une envie parfois de laisser tomber mais pour finalement  avec une pointe de persévérance me laisser prendre par l’histoire et les réflexions vers lesquelles elle veut nous emmener. Et c’est là toute la force des romans d’anticipation qui ont une résonance actuelle dans les thèmes qu’il aborde. Ici, le contrôle des libertés individuelles, les limites et déviances du progrès, l’évolution des rapports des hommes aux sentiments et au sexe, les conséquences de la privation de la culture…
Un livre qui fait réfléchir… Et un livre qui fait travailler nos méninges n’est foncièrement pas un mauvais livre.

 

 

 

 

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