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La Vénus de Botticelli Creek, KEITH McCAFFERTY

Gallmeister

Troisième épisode des enquêtes du shérif Martha Ettinger et du guide/peintre/ex détective privé Sean Stranahan. Se replonger dans un livre de Keith McCafferty fait le même effet qu’ouvrir les pages d’un roman de Craig Johnson: des lieux et des personnages familiers qu’on aime retrouver et voir évoluer dans leur relation au gré de meurtres et des enquêtes qui en découlent.

Le décor qui nous avait séduit dans Meurtres Sur La Madison et Les Morts De Bear Creek est le même pour la nouvelle histoire qui se présente à nous. Des montagnes, des rivières, des pêcheurs à la mouche et toujours un événement qui vient troubler la tranquillité – relative – des lieux. C’est dans ce tableau que sera retrouvé le corps d’un cow-boy empalé sur les bois d’un cerf à l’état de carcasse. Déjà une énigme compliquée à résoudre en soit, mais cet accident ou meurtre serait-il lié avec la disparition soudaine de la guide Nanika Martinelli, magnifique femme rousse dont le charme ne laisse indifférent aucun pécheur et qui lui vaut le surnom de la « Vénus de Botticelli Creek ». L’enquête s’annonce compliquée pour Martha et Sean.

Ceux qui ont aimé les deux précédents romans de Keith McCafferty ne seront pas dépaysés ni déçus avec La Vénus de Botticelli Creek qui reprend comme il se faut les codes de ses prédécesseurs. Il y a certes peu de surprise et on pourrait presque dire que l’intrigue est peut être moins prenante que ce à quoi on a été habitué, mais le plaisir de lecture est toujours là et on aime surtout ici voir l’évolution de la relation entre Ettinger et Stranahan dans le décor sauvage du Montana. McCafferty décrit toujours aussi magnifiquement ce qui l’entoure et donne une tournure écolo à son récit en nous évoquant les problèmes que posent la réintroduction des loups dans les montagnes Rocheuses, qui fait écho à ce qui peut se passer en Europe.
Une série toujours aussi plaisante qui a trouvé son rythme de croisière dans les méandres de la Madison.

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