Gallmeister / Totem
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Délivrance a tout du culte. Au cours de mes différentes lectures, nombre d’auteurs font référence tantôt au présent livre, tantôt à son adaptation cinématographique. Le dernier exemple en date vient de ma lecture en cours, le dernier James Tremblay également disponible en Totem. Et autour de moi, beaucoup parlent de ce film avec Burt Reynolds et John Voigt et surtout d’un duel au banjo mémorable. Ne voulant pas rester ignorant de ce livre, je me suis enfin lancé dans ce fameux Délivrance.
Ed, Lewis, Drew et Bobby, citadins fatigués de leurs quotidiens professionnels et familiaux, décident de tromper l’ennui un week-end en descendant une dernière fois en canoë une rivière qui disparaitra bientôt sous un lac artificiel. Ils s’enfoncent donc dans la Georgie profonde, d’abord pour trouver des personnes qui accepteraient de conduire leurs véhicules jusqu’à l’arrivée de leur descente. Une première recherche qui va les confronter à la population locale, où les autochtones sont souvent méfiants et assez hostiles avec les étrangers.
Une fois sur l’eau, la descente de la rivière qui devait se dérouler paisiblement va prendre une tournure dramatique qui va transformer nos quatre amis qui vont alors devoir puiser des ressources qu’ils ignoraient afin de pouvoir s’en sortir.
Publié en 1970, Délivrance est un livre précurseur. James Dickey délivre une histoire au croisement du rural noir et du film de calvaire qui cinquante ans plus tard a toujours une influence sur les écrivains contemporains. Véritable thriller rural, il a un véritable impact psychologique et le changement de Ed qui peu à peu devient Lewis est une leçon d’écriture. L’adaptation cinématographique même si elle peut avoir vieilli par certains points reste néanmoins très fidèles au livre et mérite son label “culte”. Deux oeuvres à conseiller vivement.