Gallmeister
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Al et Trig, faux jumeaux, ont été séparés par les années, chacun ayant quitté leur Montana natal, elle pour Denver, lui pour San Francisco. Mais leurs choix de vie s’avèrent être des échecs, surtout pour Trig licencié de la banque pour laquelle il travaillait pour avoir fait perdre de l’argent à un gros client. Aussi quand le paternel Bill leur propose de partir pour une aventure en canoë sur les lacs canadiens, ils acceptent malgré une hésitation. Que prend-il à leur père de vouloir partir en novembre, aussi tard dans la saison?
Au cours du voyage, le comportement de Bill devient de plus en plus étrange jusqu’à ce qu’il disparaisse au cours d’une nuit, laissant les jumeaux à eux-mêmes sans moyen de communication au milieu de l’hiver du grand Nord canadien.
Pete Fromm est un magicien. Il sait comment partir d’une histoire banale de la vie, d’y associer un évènement souvent dramatique sans pour autant tomber dans le pathos, grâce à son style simple et bienveillant. En effet, Le Lac de Nulle Part évoque son lot de sujets graves, ce qui en fait le livre le plus noir de Fromm jusqu’ici mais jamais l’histoire ne vire au gros drama. Il croit encore en l’âme humaine et c’est ce qui fait que son oeuvre est magistrale. Et c’est ainsi qu’il peut parler de la maladie, de déviances familiales et laisser ses personnages toujours attachants en mode survivor sans que les faits ne soient trop gros. Et surtout l’auteur de Missoula nous réserve un twist final déroutant qui conclut à la perfection ce nouveau roman. Le coup de coeur du début d’année n’aura pas mis longtemps à arriver.
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