Gallmeister
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Sugar Run est le premier roman de Mesha Maren qui vient grandir les rangs des jeunes auteurs féminins de l’éditeur parisien, au côté – parmi d’autres – de Emily Ruskovich, Emily Fridlund ou encore Jamey Bradbury. Leur point commun: mettre au premier rang des femmes ou des jeunes filles à la recherche d’un nouveau départ ou simplement de trouver un sens à leur vie. C’est le cas de Jodi.
Jodi McCarty sort de prison après avoir purgé une peine de dix-huit années. A trente cinq ans, elle aspire à recommencer sa vie sur le droit chemin histoire de ne pas faire voler en éclat sa liberté conditionnelle qui la renverrait à l’ombre jusqu’à la fin de ses jours. Elle décide alors de rejoindre la Virginie Occidentale où l’attend un terrain où elle pourra reconstruire sa vie au sens propre comme au figuré. Sur la route, elle rencontre Miranda qui, accompagnée de ses trois enfants, fuit un mari violent. Les deux femmes tombent amoureuses l’une de l’autre et les plans de Jodi ne prennent pas la tournure voulue, surtout quand il est impossible de se défaire de son passé.
En suivant le même schéma narratif que Idaho d’Emily Ruskovich, à savoir l’alternance de chapitres du présent et du passé, Mesha Maren conte l’histoire de deux femmes qui décident de prendre leur vie en main mais qui s’apercevront vite qu’il est difficile voire impossible de changer l’histoire surtout quand les fantômes du passé viennent sans cesse vous hanter. Un scénario qu’on a déjà lu maintes fois et malheureusement Mesha Maren n’arrivent pas à apporter le petit plus qui nous fera totalement accrocher à son récit. Hormis Jodi, on peine à se prendre d’affection pour les protagonistes et la lecture se fait plus difficile et arriver au bout de la dernier ligne peut s’avérer compliqué. Même si on sent l’authenticité de l’auteure, Sugar Run ne nous aura pas totalement séduit.