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Marcher Vers L’Horizon, DOUG PEACOCK

Totem / Gallmeister

De la cohérence. C’est le bon terme pour qualifier nos lectures actuelles. Après Un Fou Ordinaire, il est assez logique d’enchainer sur Marcher Vers L’Horizon ( parut en grand format sous le titre d’Une Guerre Dans La Tête) qui même si l’auteur change, devient une séquelle naturelle du roman d’Edward Abbey, et à bien des égards.

Il y a d’abord cette couverture. Désormais en Totem, on reconnait tout de suite les buttes monolithiques de Monument Valley, lieu iconique des déserts de l’ouest américain. Et c’est dans ce décor que nous découvrons Doug Peacock, vétéran du Vietnam et auteur plein de cicatrices.
Ancien infirmier au sein des Bérets Verts, Peacock revient sur le sol américain avec ce qu’à l’époque on ne qualifiait pas encore de syndrome de stress post-traumatique. Cela va lui couter un équilibre mental borderline et son mariage. Son salut il le trouvera dans ses excursions dans le désert du Mexique à l’Utah et dans une retraite dans l’Himalaya et dans sa rencontre avec les grizzlys dont il parlera dans Mes Années Grizzly. Entre des moments purement contemplatifs et des réflexions sur la nature et son devenir, il nous parle de l’enfer de la guerre, et surtout de l’aberration que fût celle du Vietnam.

Et c’est surtout son amitié avec Edward Abbey qui est le fil rouge de Marcher Vers L’Horizon. Le livre s’ouvre d’ailleurs sur l’enterrement d’Abbey par Peacock dans un lieu tenu secret dans le désert, où reviendra se recueillir ce dernier au cours de ses excursions. Il partagera ensuite les derniers instants de l’écrivain indomptable, tout comme des moments plus joyeux, nous expliquant au passage comment il avait pris le fait d’être le modèle  du personnage de Hayduke du fameux Gang De La Clef A Molette. Un roman dont la suite est évoqué dans le dernier chapitre, livre ultime d’Abbey. La direction toute dictée pour nos prochaines lectures.

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