Gallmeister / Totem
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Déjà paru chez d’autres éditeurs il y a quelques années, Satan Dans Le Désert rejoint désormais l’écurie Gallmeister et c’est comme si avait toujours été là tant le sujet et l’aura de son auteur collent parfaitement à la ligne éditoriale de maison d’éditions parisienne.
Boston Teran est le pseudonyme d’un auteur qui ne donne que peu d’information sur lui. A la fin des années 90 parait ce roman, la conclusion d’un siècle où tout part en vrille, où les fossés ne font que plus se creuser entre les différentes tranches de la société américaine, où violence et manipulation sont partout. L’histoire prend donc place au milieu des nineties, Bob Hightower est flic dans une petite ville au milieu du désert californien, une ville qui a déjà eu droit à un massacre qui avait fait la une des journaux. C’est alors que le cauchemar recommence. L’ex-femme de Bob et son compagnon sont tués, sa fille de 14 ans enlevée. La vie de Hightower vole en éclat et il n’a plus qu’une idée en tête: retrouver sa progéniture puisque la police semble complètement à la ramasse et peut-être aussi impliquée dans ce qui arrive. Il recevra alors l’aide d’une ex-junkie qui semble connaitre le tueur. Commence alors un voyage à travers la Californie et l’Arizona dont la conclusion ne pourra pas être qualifiée de « happy end ».
Satan Dans Le Désert ne se fixe aucune barrière et dépeint une Californie austère et aride bien loin de l’image idyllique des plages de Venice ou des lumières de Vegas. Un tueur psychopathe à la tête d’une secte sanguinaire dont Charles Manson a pu être une inspiration, des passages violents parfois à la limite du soutenable, des camés dont les neurones ont complètement été grillés par les fixes, Boston Teran n’épargne rien à ses lecteurs et son roman devient alors le penchant littéraire du Tueurs Nés d’Oliver Stone dont on ne peut s’empêcher de penser lors de la lecture. Un véritable coup de poing.
Musique de fond: NINE INCH NAILS – Burn