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Les Arpenteurs, KIM ZUPAN

Gallmeister / Totem

Valentine Millimaki est un homme paumé. Son mariage semble définitivement s’effondrer. Insomniaque, il se noie dans son travail d’adjoint du shérif le jour et de gardien d’une prison du Montana la nuit. Là où chaque soir il s’assied face à un homme auteur de terribles atrocités.
L’homme en question c’est John Gload, un septuagénaire qui, à regarder ainsi, semble des plus inoffensifs. Pourtant, son passé montre bien la contraire. Dès l’adolescence il n’hésite pas à tuer de sang froid une vielle dame et son chien pour voir l’effet que cela faisait. Ou alors dézinguer un jour de poker pour lui dérober ses bagues.

Val et John sont les opposés et rien ne laisse présager la relation qui va se tisser entre eux. Une étrange amitié entre un homme de loi humaniste et son prisonnier, l’un confiant sa vie qui se brise, l’autre son passé très trouble. Les fonctions de chacun s’effacent derrière le lien qui se tisse entre les deux personnes.

Les Arpenteurs est un livre dans lequel je voulais me plonger depuis longtemps. Une quatrième de couverture accrocheur, l’état du Montana qui demeure un lieu fascinant pour les intrigues. Et étonnamment, ma lecture fût un tantinet compliquée. La faute peut-être à une narration un peu difficile qui fait que cela prend un moment pour rentrer dans le livre. Cependant, une fois cette difficulté passée, on est assez fasciné par le lien entre Val et John Gload, ce dernier étant une personne dont les actes nous pousserait à le haïr, mais c’est le contraire qui s’opère, un peu à la manière d’une Clarisse Starling et d’un Hannibal Lecter. Une relation bien contée qui fait tout l’intérêt du roman de Kim Zupan.

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