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Beautiful Boy, TOM BARBASH

Albin Michel / Terres d’Amérique

Anton, la vingtaine à peine entamée, revient d’un voyage humanitaire en Afrique pendant lequel il a failli y passer suite à une crise de paludisme bien carabinée. Il est de retour à New-York au début des années 80, retrouvant sa famille qui loge dans le fameux Dakota Building, foyer de personnes riches et de célébrités. Le père d’Anton, Buddy, n’est autre qu’un célèbre présentateur vedette mais qui est dans le creux de la vague suite à une dépression. Et leur voisin n’est autre que John Lennon, qui vit ici avec Yoko et leur jeune fils Sean dans le confort de cet immeuble avec vue sur Central Park. Lennon avec qui Anton va sympathiser et devenir un guide pour le jeune adulte.

Roman initiatique, hommage à New-York, intimité de John Lennon sont les différents niveaux de lecture de Beautiful Boy. Fort d’une documentation pointue, Tom Barbash nous convie dans les rues de la Grosse Pomme dans sa mutation permanente au travers des yeux d’Anton qui tente de trouver sa voie au contact de ses ainés dont un Beatles plein d’humanité et d’espoir mais qui verra ses idéaux prendre tragiquement fin en décembre de l’année où le récit se passe. Bien que ce que peut laisser penser la couverture, le livre ne tourne pas autour de John Lennon même si sa présence se fait ressentir partout au fil des pages, que ce soit dans l’effervescence des fans devant les grilles du Dakota Building ou dans les réflexions de Anton.

On découvre le musicien dans une période de sa vie où la musique est devenue presque secondaire, pour lui dont le dernier disque remonte au milieu des années 70 et comment au cours d’une traversée en bateau il va renouer avec une certaine foi. Sa relation avec les autres Beatles est également abordée, plus principalement celle avec Paul et on se prête même à un moment à voir une réunion des Fab Four.

Fan de Lennon ou non, Beautiful Boy – titre d’une chanson de Lennon dédiée à son fils Sean -, est un formidable roman initiatique, une déclaration d’amour à une ville, qui en dépit de la fin tragique du guitariste, est un livre résolument positif qui amène à donner du sens à sa vie, un peu comme une force puisée dans l’universalité de la musique des Quatre de Liverpool.

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