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Population : 48 , ADAM STERNBERGH

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L’Institut a créé un procédé permettant d’effacer complètement de la mémoire une partie des souvenirs de personnes triées sur le tas. Une fois l’opération réalisée, elles sont envoyées à Caesura, également surnommée Blind Town une ville complètement isolée de tout au milieu du désert texan, une ville connue de personne si ce n’est par ses occupants et les membres de l’Institut. A l’intérieur de Caesura, trois règles règnent: aucune visite, aucun contact, aucun retour. Les habitants prennent en arrivant un nouveau nom, ne sachant plus qu’elle était leur précédente identité. L’équilibre semble régner pour les 48 personnes de Blind Town, jusqu’à ce que Errol Colfaw se suicide en se mettant une balle dans le ciboulot, un problème quand on sait qu’il n’est sensé pas y avoir d’arme à feu à Caesura. Un événement qui sera suivi par l’assassinat d’un autre habitant. Les huit années de tranquillité de Caesura vont vite voler en éclats. Le shérif Cooper va devoir éclaircir tout cela, voyant peu à peu une vérité autre se dévoiler et remettre beaucoup de croyances à mal…

Quelle belle réussite que ce huis-clos que nous a concocté Adam Sternbergh. L’isolement, la chaleur du désert texan, des décès suspects créent une ambiance de film impeccable. Le lecteur est pris par un questionnement multiple: Qu’est-ce que l’Institut? Qui sont les habitants de Blind Town? Qu’ont-ils fait dans leur passé pour atterrir ici? Qui sont ces nouveaux arrivants? A quoi correspond ce tatouage? En distillant les réponses et en multipliant les retournements de situations, Sternbergh offre avec Population : 48 un livre qu’on ne peut plus lâcher , à l’addiction rapide.

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