Gallmeister
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Ecrit après la guerre de Sécession, L’Insigne Rouge du Courage fait partie de ces livres intemporels qui grâce au temps gagnent différents niveaux de lecture.

Henry, tout juste dix sept ans, s’engage dans un élan patriotique dans cette guerre qui changera l’histoire des Etats-Unis. Mais le jour de sa première bataille, il ne comprend plus pourquoi il est là, plein de doute et remettant en cause le fondement du conflit. Il est sur le point de déserter quand il est alors blessé à la tête et reçoit par le fait la décoration imagée qu’est l’insigne rouge du courage. Un hommage usurpé pour lui qui l’instant d’avant voulait quitter cette guerre.

A son premier niveau de lecture, L’Insigne Rouge du Courage peut être vu comme un pamphlet anti-guerre, avec le questionnement qui découle sur le but même d’un conflit. Mais le choix singulier d’écriture de Stephen Crane permet au livre et à l’histoire d’être transposés à des conflits postérieurs ou à venir. Les personnages ne sont que très rarement voir quasiment jamais appeler par leurs noms mais par leurs descriptifs, les lieux sont indéfinis. Un parti pris un peu troublant dans la lecture mais qui donne ce côté singulier à l’ouvrage et c’est là aussi où il puise sa force.