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Ados Sous Acide, FLEA

Harper Collins

La semaine dernière nous vous parlions de Dévotion de Patti Smith. Cohérence ou coincidence, c’est elle qui réalise la préface sous la forme d’un poème de l’autobiographie du bassiste des Red Hot Chili Peppers dont il est question maintenant.

J’ai toujours été un grand fan des Red Hot, un amour qui a pris naissance au début de mon adolescence quand j’ai entendu pour la première fois Under The Bridge et la ligne de basse inimitable de Give It Away. Un amour fluctuant, au même rythme que les allées et venues de John Frusciante, ce qui m’aura fait écouter de loin ce que le quatuor californien a réalisé durant les années 2010. Mais 2022 aura de nouveau ravivé la flamme avec le retour du guitariste prodige et d’un Unlimited Love qui montrait que le mojo était bien revenu chez les auteurs de Californication. Une confirmation cette dernière semaine avec la deuxième partie des dernières sessions avec Return Of The Dream Canteen. Et entre les deux, j’ai donc décidé de me plonger dans l’autobiographie de Flea.

Flea n’est pas le premier membre des RHCP à dévoiler sa vie sur papier. En effet, Anthony Kiedis s’était déjà lancé dans l’exercice il y a bientôt une vingtaine d’année (Scar Tissue, Flammarion/2007 pour la traduction française). Mais ici, en plus d’être un autre point de vue complémentaire de l’autobiographie du chanteur, le livre de Flea en est différent puisqu’il ne parle quasiment pas des Red Hot, Flea se concentrant sur son histoire depuis sa naissance à celle du combo.

Le tout juste sexagénaire nous raconte donc sa vie depuis ses jeunes années en Australie qui le voit naitre sous le nom de Mickael Balzary à son arrivée à New-York. Quittant un foyer dysfonctionnel pour un autre. Mais malgré cela, c’est par son beau-père que le gamin va découvrir le jazz et ainsi toucher à son premier instrument par la trompette. La famille changera ensuite de côte pour rejoindre Los Angeles où tout va alors changer pour celui qu’on n’appelle pas encore Flea.

La suite du livre nous raconte alors comment le jeune homme grandit sur les collines d’Hollywood, une construction faite d’expérimentation avec toutes les drogues possibles et imaginables, présentent à quasiment chaque chapitre – un point commun avec le livre de Kiedis – , mais aussi ses rencontres avec les personnes qui formeront plus tard les Red Hot, Hilell Slovak et Jack Irons. Mais c’est surtout l’amitié fusionnelle qu’il partage avec Anthony Kiedis qui marque ici et qui perdure encore aujourd’hui malgré toutes les épreuves qu’ils ont pu traverser.
Ados Sous Acide regorge d’anecdotes et de rencontres parfois surprenantes ou méconnues, en citant pour exemple la présence d’Alain Johannes dans le premier groupe de Flea ou une conversation avec Lawrence Fishburne un lendemain de cuite. Et puis on en sait un peu plus sur ce qui aura construit le bassiste, son goût pour le rock progressif et le metal, ou ses influences littéraires avec Kurt Vonnegut Jr.

Le livre se clôturant sur la naissance des Red Hot Chili Peppers, on espère voir un jour une suite à ces mémoires tant on a envie de mieux connaitre la vie derrière la grosse machine d’un grand groupe et de son parcours caillassé. Et c’est presque ce que nous promet Flea dans ses dernières lignes. Affaire à suivre.

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